Raisons pour lesquelles les antidépresseurs ne causent pas de suicides

Pendant des années, les personnes ont lié l'utilisation d'antidépresseurs au suicide. Mais, le raisonnement de la corrélation n'est pas exactement fondé. Voici pourquoi.

• L'histoire des antidépresseurs commence dans les années 1950.
• Les médecins ont remarqué que les patients subissant un traitement avec des médicaments antituberculeux expérimental semblaient s'égayer.
• Inspirés par cette découverte, les scientifiques ont développé des médicaments qui ont aidé à soulager la dépression, mais qui avaient une longue liste d'effets secondaires désagréables.
• L'introduction de Prozac et d'autres nouveaux antidépresseurs ont réduit les effets secondaires, mais la controverse a néanmoins hanté cette nouvelle génération d’exhausteurs de l'humeur.

• Malgré les gros titres effrayants, de nombreux experts estiment que les avantages des antidépresseurs l'emportent largement sur les risques.
• Certaines recherches suggèrent que les médicaments destinés à améliorer l'état d'esprit et effacer le désespoir peuvent rendre les personnes plus susceptibles de se suicider.
• Les préoccupations voulant que les antidépresseurs rendent les personnes suicidaires ont émergé dans les années 1980, quand la fluoxétine et les médicaments similaires sont devenus disponibles.
• Le risque semble être plus grand chez les enfants et les adolescents qui prennent ces médicaments.

• Premièrement, les préoccupations ont été largement basées sur des rapports anecdotiques, dont plusieurs incidents très médiatisés dans lesquels les jeunes pour qui ces médicaments ont été prescrits ont commencé à agir étrangement avant de se suicider.
• Puis, en 2004, la Food and Drug Administration (FDA) a examiné 25 études. Elle a déterminé que les antidépresseurs doublent le risque de pensées suicidaires chez les enfants de moins de 18 ans qui souffrent de dépression.
• Les sceptiques ont fait remarquer que la FDA a mis l'accent sur les pensées suicidaires, qui sont courantes chez les adolescents. Environ une personne sur cinq pense au suicide au cours d'une année donnée.
• En fait, aucune de ces jeunes personnes étudiées n'a commis de suicide et même que très peu ont tenté de le faire.

• D'autres recherches contredisent la théorie que les antidépresseurs rendent les personnes suicidaires.
• Par exemple, un examen en 2007 de 27 études n'a trouvé aucune augmentation significative du risque de suicide chez les jeunes personnes prenant des antidépresseurs.
• Les experts ont noté que le taux de suicide a chuté de 13 % aux États-Unis pendant les années 1980 et 1990. Le nombre de personnes prenant des antidépresseurs a quadruplé durant cette période.
• Des préoccupations ont amené les médecins aux Pays-Bas à réduire les prescriptions d'antidépresseurs par 22 %. Ensuite, le taux de suicide chez les jeunes a augmenté de près de 50 %.
• Ces études suggèrent que les antidépresseurs ne causent non seulement pas de suicides, mais qu'ils aident plutôt à prévenir la dépression non traitée, la principale cause de suicide.

Les antidépresseurs ont des effets secondaires, mais le suicide n’est pas l'un d'entre eux. Si vous pensez que quelqu'un souffre de dépression ou qu'il a des pensées suicidaires, demandez de l'aide immédiatement.